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Pourquoi nous ne voulons pas que Google nous paie pour référencer nos articles - Société - Numerama

Mon 28 Oct 2019 - 17:39

Nous ne voulons pas que Google nous paie pour enrichir les liens qu'il référence. Alors que les voix qui soutiennent cette redevance n'ont jamais été aussi fortes et médiatisées, Numerama a choisi d'expliquer les raisons pour lesquelles nous trouvons qu'elle est absurde.

L’économie des médias est un sujet qui n’entre pas exactement dans notre ligne éditoriale. Par la force des choses, étant un média 100 % indépendant qui vit du web et rémunère 8 journalistes en CDI à temps plein, dans une entreprise qui en compte une trentaine, nous pratiquons en revanche cette économie au quotidien. Depuis la massification du numérique, la presse se dit très souvent en crise. Crise d’audience, crise de revenus, crise de technique, crise de format, crise de légitimité, crise de confiance.

Dans un premier temps, le discours alarmiste cherchait à enclencher un cycle de transformation des médias, ce qui est positif : les esprits cogitent quand ils sont menacés. Ces derniers temps, il cherche surtout à trouver des coupables quand la transformation numérique ne s’est pas faite.

La dépêche, traduite en anglais et poussée

Le 22 octobre, une « lettre ouverte » signée par des centaines de journalistes a été publiée et relayée massivement par l’AFP, plaçant sa dépêche en copier-coller chez tous les médias partenaires. La cible ? Google. Google, pointé du doigt pour avoir trouvé comment éviter de payer la presse pour référencer ses liens dans le moteur de recherche, les applications liées à Google News et à Discover. Cette « lettre ouverte » est la continuité d’une campagne de lobbying au niveau européen, menée de longue date et ayant abouti à la Directive droit d’auteur, dans laquelle plusieurs médias, AFP en tête, sont juges et partis. Cette position a été pointée du doigt par l’ancienne députée Julia Reda pour son manque de déontologie : sous couvert d’information neutre, ces médias créent ou relaient un discours à sens unique, qui se permet en plus, bien souvent d’englober toute la presse européenne dans un grand navire en lutte contre des ennemis imaginaires.

En tant que média, Numerama s’est contenté d’expliquer tour à tour les dangers de cette loi pour le web, l’inutilité de ses contours légaux, mais a aussi relayé les critiques adressés par cette presse aux géants du web — qui sont loin d’être toutes illégitimes. Nous estimons que pour nos lectrices et nos lecteurs, nous avons fait notre travail d’information.

Aujourd’hui, comme la parole est subtilisée et projetée de manière démesurée par les anti-référencement sur Google, jusqu’à nous inclure dans des formulations englobantes, nous avons décidé de communiquer sur notre position et nos choix.
Le référencement sur Google est bénéfique

Être anti-Google est à la mode. Ajouter « contre les GAFA » dans un business plan permet d’augmenter une levée de fonds de quelques euros. Proposer des services technologiquement dépassés pour être contre est acclamé, relayé, encensé parfois par la classe politique. C’est une posture reprise récemment par la presse qui a un ennemi tout trouvé, volant à la fois ses audiences, ses revenus publicitaires… et son contenu.

Pour nous, cette position est intenable. Sans verser dans la caricature, nous ne pouvons que nous rappeler à quel point le web que nous connaissons doit à Google — et à l’indexation des contenus de manière générale. Pour notre média, Google est un kiosque imparfait mais vertueux, avec une puissance que peu d’entités ont eu auparavant dans l’histoire de la presse. Il nous permet tout à la fois d’inscrire nos articles dans une temporalité longue par du référencement naturel, mettre en avant nos articles dans des outils comme Google News ou pousser des sujets aux lectrices et aux lecteurs sur Android et iOS. Et, grosso modo, Google fait plutôt bien son travail, qui consiste à amener la personne en quête d’information vers un article répondant à son interrogation.

C’est pour cela que, depuis de nombreuses années, ce jeu est bénéfique pour nos médias. Comment accepter l’absurdité de croire que mieux renseigner des lecteurs potentiels sur le contenu de l’article qu’ils vont voir après le clic serait négatif pour nous ? Les expérimentations de Google dans le moteur de recherche ont toutes cette finalité : non seulement amener rapidement vers un article de presse pertinent, mais aussi, informer au maximum sur la pertinence du clic.

Et c’est pour cela que nous sommes heureux de fournir des éléments à Google et aux autres moteurs de recherche sur le contenu de nos papiers : titre, image de une, description, accès aux rubriquage, parfois questions en FAQ, graphiques, tableaux. Nous craindrons en réalité le jour où Google nous demandera de payer pour ce travail de référencement gratuit, qui nous amène audience et, mécaniquement, revenus — ce qui vaut aussi bien pour les modèles de presse gratuite que pour les modèles sur abonnement.

Qui pourrait penser fournir une version de son magazine à un kiosquier physique dénuée de toute information, de toute rubrique, de toute image de couverture, avec simplement le titre du média ? Qui, ce faisant, oserait demander au kiosquier une redevance par élément figurant sur la une ? Personne. Et pourtant, c’est ce que cette presse demande à Google : payer la presse pour permettre de rémunérer la presse, sous couvert d’une lutte anti-GAFA bien pratique pour politiser le message.

Ce que Numerama refuse catégoriquement, tant les problèmes générés seraient dangereux.

Masquer les enjeux réels

Ce discours est une manière de mettre sous le tapis les problèmes soulevés par le numérique et la presse au numérique. L’AFP, en tête de file de la contestation, n’a pas cru bon de changer son business model reposant sur la vente de dépêches aux autres médias, qui copient-collent à outrance des textes écrits par les journalistes de l’agence, retouchant souvent maigrement le contenu. Le web n’aime pas le contenu dupliqué (duplicate content), Google non plus (et les jeunes journalistes dégoûtés du métier à cause du batonnage non plus, mais c’est une autre histoire) : un contenu répété tel quel sur des dizaines de médias perd de sa valeur pour un moteur de recherche. C’est une chose sue depuis 20 ans : l’AFP n’avait-elle pas l’occasion de penser à sa transformation économique pour coller aux nouveaux enjeux du numérique ?

Pour ces médias habitués aux intraveineuses de subventions publiques, faire payer pour des liens hypertexte (constituante technique du web qui a une valeur inestimable de citation et de maillage de « la toile ») est une manière de continuer à faire ce qu’ils font de longue date, sans se remettre en question. Ils ne voient pas le problème à greffer un modèle économique sur un fait technique, qu’ils maîtrisent d’ailleurs souvent mal : nous ne comptons plus les fois où nos articles originaux ou enquêtes exclusives sont repris sans lien — même si certains confrères et consœurs sont irréprochables en la matière, et nous les en remercions.

De la même manière, rémunérer la presse pour du référencement augmenté inscrit une différenciation entre un site web et un site web d’information. Et entre les deux, la frontière est parfois ténue : aux États-Unis, la section recettes du New York Times est plébiscitée par ses lecteurs et ses lectrices. Est-ce de la presse ? Et Marmiton, est-ce de la presse ? Faut-il dès lors rémunérer le journal pour la même typologie de contenu que le « site web » ? Google a raison quand il dit qu’il ne faut pas se risquer à créer une relation commerciale pour le référencement naturel, qu’importe l’acteur avec qui il négocie : ce n’est pas son rôle, c’est celui des espaces publicitaires qui apparaissent avant les résultats.

L’insistance de la presse après le refus de Google de payer est tout aussi problématique : elle montre que sa seule préoccupation est d’être rémunérée d’une manière ou d’une autre pour être référencée. Aujourd’hui, la solution de Google a été de dire que le référencement ne serait pas touché par la décision, ou non, de transmettre des informations supplémentaires pour enrichir les résultats. Demain, Google pourrait tout simplement proposer d’arrêter de référencer le contenu des médias… qui dépendent, sur le web, massivement de Google pour exister. Économiquement, la fermeture de Google News en Espagne a été néfaste pour les médias : une leçon que ni l’Europe, ni la France, ne semblent retenir.

La dépendance des audiences à Google n’est pas le problème que la presse souhaite régler

Cette dépendance du lectorat européen à Google est un vrai problème, mais ce n’est, encore une fois, pas celui que la presse a choisi de régler. D’autres acteurs, plus malins et plus en phase avec les attentes de nos lectorats, s’en chargent : Apple a son Apple News, Samsung a Upday et les agrégateurs, parfois de grande qualité, ont un terrain de choix à occuper. La presse est encore passée à côté d’une opportunité et ces business construisent intelligemment la fin (même si relative) de l’hégémonie de Google pour accéder aux articles.

Pour résumer notre position, nous pensons que vouloir faire payer Google pour des absurdités liées au référencement est une très mauvaise idée pour la presse en ligne. La Directive droit d’auteur est d’ailleurs si mauvaise et si peu adaptée aux enjeux modernes que Google peut refuser légalement de payer une redevance en incluant un opt-in — beaucoup de médias, ceux du groupe Humanoid inclus, sont d’ailleurs déjà prêts, d’après Mind News.

Plutôt que de demander rémunération pour justifier l’immobilisme, nous appelons la presse à se poser les bonnes questions pour se transformer efficacement et envisager un avenir où Google n’est qu’un cadre de plus pour référencer du journalisme de qualité.

Google référence mal ? Regardons comment, et où sont distribués nos contenus. Google a pris des revenus publicitaires ? Le Nieman Lab a montré à quel point imputer ces pertes aux géants du web était ridicule : réfléchissons plutôt à la manière dont fonctionne notre rémunération et la monétisation de nos espaces publicitaires. Google gagne de l’argent avec notre travail ? Ce n’est que marginalement vrai : Google gagne de l’argent en affichant de la publicité à ses utilisateurs. Si nos articles ne sont plus dans Google, d’autres, peut-être moins bons, prendront leur place — Discover et Actualités n’ont pas d’espace publicitaires associés.

Alors si demain, la question nous est posée de savoir si nous souhaitons être mis dans le même panier que la presse et disparaître des moteurs de recherche ou être sortis de cette case pour continuer à proposer le contenu que nous espérons de qualité à toujours plus de lectrices et de lecteurs, nous prendrons la deuxième option avec regret. Regret que « la presse » avec laquelle nous partageons tant de valeur se soit tirée une balle dans le pied et qui, par ricochet, ait touché aussi celles et ceux qui voyaient la catastrophe arriver et tentaient de mettre en garde.

Contrairement à de nombreux médias, Numerama ne touche ni subvention publique, ni subvention privée, n’a pas touché d’argent du Fonds Google (DNI) ou des initiatives similaires portées par d’autres géants du web pour accompagner la transformation numérique des publications en ligne. Numerama est présent sur Google News, Upday, Squid, Flipboard et d’autres agrégateurs avec lesquels nous avons des partenariats — non rémunérés — de diffusion.

droit-voisin GAFAM google presse
https://www.numerama.com/politique/563444-pourquoi-nous-le-voulons-pas-que-google-nous-paie-pour-referencer-nos-articles.html

Droit voisin de la presse : Facebook ne rémunérera pas non plus pour les liens enrichis

Fri 25 Oct 2019 - 19:45

Facebook fait part de son interprétation du droit voisin de la presse en France. Le résultat est grosso modo le même que pour Google. En test, un onglet Facebook News est progressivement déployé aux USA et pourrait ultérieurement concerner la France.

Des éditeurs de presse en France ont décidé de porter plainte contre Google auprès de l'Autorité de la concurrence pour abus de position dominante. Dans le collimateur, l'adaptation du moteur de recherche à la nouvelle législation créant un droit voisin pour la presse.

Par défaut, Google a fait le choix de ne pas afficher des liens enrichis pour des articles (avec aperçus des articles et petites images). Les éditeurs et agences de presse peuvent donner leur autorisation pour ces contenus enrichis, mais sans rémunération en contrepartie.

Du côté de Facebook, le réseau social fait aussi le choix de ne pas rémunérer pour les liens enrichis dans la mesure où ce sont les éditeurs de presse qui décident eux-mêmes de la publication sur sa plateforme et donnent de facto leur autorisation.

Pour ce qui est présenté comme " une très petite part des contenus " avec le partage des utilisateurs " sans avoir reçu le consentement des éditeurs de presse ", Facebook écrit que les éditeurs de presse " auront la possibilité de nous donner leur accord et de nous informer de leur volonté que ces liens soient affichés dans un format enrichi. " Sinon, ce sera un lien avec un titre.

L'un dans l'autre, il est au final à retenir que Facebook ne veut pas non plus rémunérer la presse pour les liens ou formats enrichis.

Dans le même temps, Facebook précise qu'il discutera avec les éditeurs de presse pour " créer un espace dédié aux actualités. " Un onglet Facebook News qui fait aujourd'hui l'objet d'un lancement aux États-Unis dans le cadre d'un test.

Pour les débuts de ce test sur l'application mobile de Facebook, le déploiement sera progressif aux États-Unis et ne concernera que quelques utilisateurs avec des informations générales, thématiques, diverses et locales. Une partie mais pas tous les éditeurs partenaires recevront une rémunération.

Avec des options de personnalisation et de contrôle pour les utilisateurs, Facebook News fait appel à une sélection d'articles par une équipe spécialement formée en fonction de directives publiques et avec une " indépendance éditoriale. "

droit-voisin Facebook GAFAM media presse
https://www.generation-nt.com/facebook-droit-voisin-presse-lien-enrichi-onglet-news-actualite-1969865.html

Si votre enceinte connectée est allumée, vous devriez en informer vos invités. Voici pourquoi - Sputnik France

Sun 20 Oct 2019 - 20:04

Les enceintes connectées sont susceptibles de vous écouter et de collecter vos données. Cela implique qu’elles le font également lorsqu’il y a des invités et constitue ainsi une violation de leur vie privée, a indiqué 20 minutes.

L’enceinte connectée, ou haut-parleur intelligent, réagit à la voix de son utilisateur et permet de déclencher des fonctionnalités comme la lecture audio ou le contrôle des appareils domotiques. Par contre, ces petits bijoux de technologie, fabriqués par Google, Amazon ou encore Apple, écoutent aussi vos conversations et récoltent vos données, a indiqué le quotidien d’information 20 minutes.

Ce procédé peut s’opérer peu importe qui se trouve dans la pièce. Cela constitue une violation de la vie privée de vos invités, a expliqué Arthur Messaud, juriste à la Quadrature du Net, interrogé par 20 minutes. Le 15 octobre, le chef du département des dispositifs de Google avait déjà affirmé à la BBC qu’il préfèrerait prévenir ses invités de la présence d’un haut-parleur intelligent dans sa maison.

«De plus, seul Google sait ce que cela implique en termes de fichage, les particuliers ne sont pas en mesure d’expliquer à leurs hôtes comment et quelles données personnelles seront utilisées», a ajouté Arthur Messaud, qui recommande donc d’éteindre son enceinte connectée en présence d’invités.

Par ailleurs, la loi européenne du 20 juin 2018 sur la protection des données dispose qu’il faut non seulement prévenir les personnes qu’elles sont enregistrées, mais aussi demander explicitement leur consentement, a relaté le quotidien. «Google ne peut pas mettre la responsabilité sur les propriétaires puisque c’est lui qui enregistre ces données», a précisé le juriste. Ce dernier estime également qu’il est impossible que Google puisse obtenir l’accord de chacun des invités lorsqu’ils entrent dans une pièce où se trouve un haut-parleur intelligent.

enceintes-connectées GAFAM Google vie-privée
https://fr.sputniknews.com/sci_tech/201910201042292272-si-votre-enceinte-connectee-est-allumee-vous-devriez-en-informer-vos-invites-voici-pourquoi/

Y a-t-il une vie en dehors des GAFAM? Épisode IV: les suites bureautiques - Sputnik France

Fri 11 Oct 2019 - 23:14

Nos appareils informatiques permettent de naviguer sur Internet, de dialoguer, de nous informer… et de travailler. La quatrième partie de notre série aborde les suites bureautiques. Si elles sont essentielles à notre espace de travail, elles participent aussi à la collecte de nos données. À moins d’opter pour des alternatives «libres».

Quelle que soit votre profession, il est pratiquement impossible de ne pas utiliser quotidiennement une suite bureautique. Derrière ce terme, on trouve en effet tout ou partie des cinq logiciels qui permettent de gérer les tâches courantes de tout employé:

· Un traitement de texte

· Un tableur

· Un créateur de présentations

· Un logiciel de dessin

· Un gestionnaire de bases de données

L’intérêt pour l’utilisateur est de disposer d’un couteau suisse numérique lui facilitant la création ou la lecture de documents spécifiques. Ce qui autorise aussi à utiliser les capacités de chaque produit pour l’élaboration d’un document final mariant les caractéristiques des uns et des autres (exemple: le résultat d’un calcul devant être intégré dans une présentation).

Pourtant, cette boîte à outils est aussi un vecteur de propagation de cybermenaces. Les exploits VBA (Visual Basic for Applications) des feuilles Excel ont été un temps très prisés des pirates pour prendre le contrôle à distance d’un terminal grâce à un programme intégré dans les routines d’exécution (Macros). Cela était d’autant plus facile que ledit fichier infecté était noyé dans la masse de documents de la suite bureautique, avec un nom anodin («Facture», par exemple).

Le lancement sur le marché en 1990 de la suite Office fut à ce titre une réussite commerciale et marketing, puisque la domination de Microsoft dans le domaine des systèmes d’exploitation se doubla d’une pénétration foudroyante dans les foyers et entreprises de ses outils numériques. Or, cette domination sur les données sensibles transitant par des fichiers au format propriétaire a amené l’utilisateur à se méfier d’une trop grande dépendance vis-à-vis de ces outils. D’où l’offensive à la fin des années 1990 de solutions tierces, commerciales et libres sur les postes informatiques. Seul Apple échappait alors au quasi-monopole de Microsoft, avec sa suite AppleWorks, présente dans son écosystème depuis 1984.

La problématique de la sécurité des données a été davantage accentuée avec l’irruption et le développement massif de l’informatique dans le «Cloud», qui ne nécessite plus d’installation logicielle, mais uniquement une connexion Internet pour accéder à des outils en ligne. Cette praticité se paie d’un risque encore accru sur la confidentialité et l’intégrité des données, d’autant que le Cloud Act, effectif depuis mars 2018, renforce le droit des agences d’État américaines à prendre connaissance de toute information transitant par du matériel états-unien, ce qui englobe naturellement les serveurs où sont stockées vos précieuses données. Le Cloud génère en outre une accoutumance, voire une dépendance vis-à-vis du fournisseur de services, le business model du Cloud étant celui de l’abonnement. Celui-ci entraîne trois conséquences directes:

  • Délocalisation des données stratégiques de l’administration ou de la société vers des serveurs tiers, avec risque d’abandon de sauvegardes locales. L’entreprise perd la mainmise sur ses données.

  • Obligation de renouveler l’abonnement à échéance pour ne pas perdre l’accès auxdits documents: sans l’application idoine, impossible d’ouvrir ses documents.

  • Bilan financier par toujours avantageux, faute d’un mauvais calcul des coûts directs et indirects.

Pour sortir de la domination de Microsoft, mentionnons iWork, qui est spécifique aux produits Apple et qui a remplacé AppleWorks, Google Drive, qui est une suite bureautique disponible uniquement en ligne, et WPS Office, qui est appuyé logistiquement par le gouvernement chinois. Trois solutions dont on saisit immédiatement les limites en termes de confidentialité ou d’interopérabilité.

C’est alors que l’on se tourne vers les alternatives «libres»: Apache OpenOffice et Libre Office.

Le premier s’inscrit dans la continuité d’OpenOffice.org (OOo), qui se voulait à sa sortie en mai 2002 une réponse libre et crédible à Microsoft Office. Sa diffusion et son code ouvert lui ont permis de s’intégrer comme solution acceptable dans plusieurs administrations et sociétés privées dans le monde. Un effort de portabilité fut opéré pour évoluer au-delà de Windows et viser les distributions Linux et macOS. Le souci d’interopérabilité fut un casse-tête régulier pour les développeurs, qui durent répondre à la demande d’utilisateurs réclamant la lecture de documents Microsoft Office, mais aussi de plusieurs autres formats, comme les PDF, les JPEG ou encore les PSD (format de fichiers Adobe Photoshop). De nos jours, Apache OpenOffice est la suite directe de ce projet, avec plusieurs corrections de vulnérabilités, ainsi qu’un portage vers des solutions mobiles comme AndrOpen Office pour Android et Office 700 pour iOS.

Autre possibilité, utiliser Libre Office. Développée en Open Source, cette suite est toute aussi efficace que son homologue OpenOffice et bénéficie d’une adoption croissante par de nombreux acteurs privés et publics, en raison de sa simplicité d’utilisation, de son code source ouvert et de sa portabilité vers plusieurs supports.

Dans le registre de ceux qui vivent dans l’ombre des grands, citons NeoOffice, lequel est un dérivé d’OpenOffice.org, et dont la singularité tient à son exclusivité sur système macOS. On peut aussi saluer le cheminement de Calligra, à la diffusion somme toute limitée, mais au développement continu depuis la sortie de son prédécesseur, KOffice en 2000.

Plus souvent médiatisées lorsqu’il est fait mention de guerre commerciale, les suites bureautiques mériteraient cependant d’être clairement appréhendées du point de vue de la souveraineté informationnelle. Un angle mort d’autant plus regrettable qu’elles participent aussi à la collecte de données et en raison de leur mode de fonctionnement peuvent –sciemment ou non– provoquer des risques de fuites informationnelles dommageables pour l’utilisateur, son service, son organisme voire son pays le cas échéant. Les suites bureautiques propriétaires commerciales ne déméritent en rien quant à leurs qualités et à leur bouquet d’innovations, elles pèchent en revanche par l’impossibilité de s’assurer de leur innocuité et de leur volonté de disposer d’utilisateurs captifs.

Pour déborder des offres bureautiques stricto sensu, rappelons que la domination de la suite Adobe dans le registre des outils créatifs– elle aussi très en pointe dans la virtualisation de l’espace de travail– n’exclut pas l’existence de logiciels alternatifs isolés -libres ou propriétaires- à défaut d’une offre globale. En ce qui concerne l’art graphique, nous pouvons nommer Gimp pour des travaux étendus ou encore Irfanview pour des créations ou retouches plus légères. Quant à l’édition vidéo, Shotcut permet de remédier aux besoins les plus ordinaires.

Il n’est pas nécessaire de quitter ses outils numériques favoris pour des documents communs, toutefois pour certains travaux sensibles, il faut sérieusement envisager de prendre en considération les alternatives «libres». Car, une fois encore, penser différent, ce n’est pas penser futilement, mais pertinemment.

GAFAM libre libre-office
https://fr.sputniknews.com/economie/201910111042242480-y-a-t-il-une-vie-en-dehors-des-gafam-episode-iv-les-suites-bureautiques/

Cortana et Skype : Microsoft clarifie l'écoute humaine de données vocales

Fri 16 Aug 2019 - 18:05

Microsoft clarifie l'écoute humaine d'enregistrements audio de Cortana et pour Skype avec son service de traduction. Une clarification mais pas d'interruption.

Comme Amazon, Apple, Google et plus récemment Facebook, Microsoft a aussi été épinglé pour des écoutes par des sous-traitants humains d'enregistrements audio de Cortana ou encore avec le service de traduction de Skype.

Il est surtout reproché à toutes ces entreprises technologiques le fait qu'elles n'ont pas spécifié de manière claire que des humains pouvaient ainsi être à l'écoute.

Afin de contribuer à l'amélioration de systèmes d'intelligence artificielle, une collecte et l'utilisation de certaines données vocales n'étaient pas cachées, et avec une possibilité de contrôle de l'utilisateur. Sauf qu'il n'était pas fait mention de manière explicite du recours à des sous-traitants à oreille humaine.

Chacun à leur manière, Amazon, Apple, Google et Facebook ont déjà réagi à la suite des révélations. Des justifications, mais aussi une mise en pause de ce " système d'écoute " pour Apple, Google et Facebook, tandis qu'Amazon propose de nouvelles options et améliore son information sur le sujet.

Microsoft ne fait pas de pause, mais a mis à jour sa politique en matière de confidentialité afin de la clarifier. Que ce soit pour Cortana ou pour le service de traduction sur Skype, on peut désormais lire une même tournure de phrase. C'est le deuxième paragraphe ci-dessous qui est nouveau :

" Lorsque vous parlez à Cortana ou à d'autres applications utilisant des services vocaux Microsoft, Microsoft enregistre une copie de vos enregistrements vocaux (à savoir, vos données vocales) pour aider nos moteurs de reconnaissance à mieux vous comprendre et optimiser votre expérience avec d"autres services de reconnaissance vocale personnalisés qui vous aideront à trouver ce que vous recherchez.

Cela peut inclure la transcription des enregistrements audio par des employés et fournisseurs Microsoft, sous réserve des procédures conçues pour hiérarchiser la confidentialité des utilisateurs, y compris les étapes de désidentification des données, nécessitant des contrats de non-divulgation avec les fournisseurs et leurs employés, et demandant aux fournisseurs de respecter les strictes normes de confidentialité définies dans la législation européenne et ailleurs. "

Microsoft propose un outil pour le contrôle de la confidentialité. À Motherboard, un porte-parole du groupe de Redmond a indiqué : " Nous avons mis à jour notre déclaration de confidentialité et nos foires aux questions (FAQ) sur nos produits afin de les rendre plus claires. Nous continuerons d'examiner d'autres mesures que nous pourrions prendre. "

GAFAM surveillance vie-privée écoute
https://www.generation-nt.com/cortana-skype-microsoft-ecoute-humaine-actualite-1967643.html
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